La ringuette, c’est tout simplement ce que nous faisons : L’amour d’une famille de Regina pour le sport

[Tiré du Regina Leader-Post, 28 septembre 2023]

Par: Taylor Shire

 

Lauren Schoenhofen n’a pas eu à chercher bien loin pour trouver des modèles en ringuette.

Sa mère, Donnell Schoenhofen, et sa tante, Daina Seymour, l’ont suffisamment inspirée au fil des ans pour lui montrer qu’elle peut réaliser ses plus grands rêves.

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« Elles ont été des modèles incroyables pour moi », dit Lauren. « Je leur dois beaucoup.

Récemment, Lauren a été nommée au sein de l’équipe canadienne des moins de 21 ans pour le prochain Championnat du monde de ringuette, qui se déroulera à Calgary à partir du 30 octobre. Lauren est l’une des deux athlètes de la Saskatchewan qui ont fait partie de l’équipe canadienne, avec Maddy Nystrom, qui est la meilleure amie de Lauren depuis qu’elles ont commencé à jouer ensemble il y a plus de huit ans.

« C’est un sentiment incroyable de voir tout le travail acharné que j’ai fait au fil des ans et les milliers d’heures passées sur la patinoire « , a déclaré Lauren. « C’est irréel de voir que cela porte ses fruits …. »

De plus, Donnell a également été nommée entraîneuse adjointe pour le Canada. Pour Lauren, c’est « coach » et non « maman » pendant le tournoi.

« Nous séparons assez bien la mère de l’entraîneur, mais je n’oublie pas que c’est unique que nous soyons toutes les deux dans cette situation », dit Lauren.

« Il est très important de faire la part des choses entre l’entraîneur et le parent », ajoute Donnell, qui est le seul entraîneur de l’équipe basé en Saskatchewan. « C’est aussi un défi pour Lauren d’essayer de contrer les perceptions des gens qui pensent qu’elle obtient ces opportunités grâce à moi et à mon rôle.

 » Elle a obtenu ce qu’elle a grâce à ce qu’elle a apporté sur la patinoire. Elle a mérité tout cela. Il se trouve que nos chemins sont parallèles en ce moment ».

Ce n’est pas la première fois que la famille vit une situation « parallèle ».

Plus tôt cette année, Donnell et Daina faisaient partie de l’équipe d’entraîneurs entièrement féminine de l’équipe de ringuette de la Saskatchewan aux Jeux du Canada de 2023 à l’Île-du-Prince-Édouard. Lauren était l’une des athlètes de l’équipe qui a remporté la médaille de bronze, la première de la province en 24 ans.

Daina est l’une des athlètes de l’équipe qui a remporté la médaille de bronze en 1999.

« J’ai apporté ma médaille de bronze de 1999 et je l’ai partagée avec les athlètes avant le jeu pour la médaille de bronze, juste pour les motiver un peu « , a déclaré Daina. « C’était une belle expérience que de se retrouver tous ensemble pour aider la province.

 

Pour commencer

Lauren, Donnell et Daina ont toutes des histoires uniques sur la façon dont elles ont commencé à faire du sport, mais c’est la sœur aînée, Donnell, qui en est à l’origine.

« Je me souviens d’avoir grandi dans l’est de Regina et d’avoir eu une amie qui jouait à la ringuette « , se souvient Donnell. « Elle m’a dit à quel point c’était amusant, qu’elle adorait passer du temps avec les filles et que c’était rapide.

« Ce n’était pas du hockey, c’était quelque chose de réservé aux filles. Je me suis dit que c’était cool.

Après avoir regardé son amie jouer, Donnell a convaincu ses parents de l’inscrire. La saison suivante, Donnell, qui avait huit ans à l’époque, a rejoint les Mighty Cupids.

« C’est en quelque sorte là que tout a commencé en 1983 et je n’ai jamais pu m’en détacher », dit-elle.

Ayant six ans de moins, Daina a regardé Donnell jouer pendant plusieurs années avant d’avoir la chance de chausser elle-même les patins. Non seulement Daina a été spectatrice pendant quelques années, mais elle a également servi de mascotte à l’équipe U12 de Donnell.

« C’est ainsi que j’ai commencé à participer, en regardant sans vraiment me rendre compte de l’impact que cela avait sur moi à ce moment-là », dit Daina, qui a aussi été récemment nommée entraîneuse adjointe du programme de développement des moins de 18 ans de Ringuette Canada.

Naturellement, lorsque Lauren a été assez âgée, elle s’est mise à pratiquer le sport à son tour. Aujourd’hui âgée de 18 ans, elle se souvient qu’elle allait patiner en public à l’aréna Al Ritchie et qu’elle allait régulièrement voir sa mère et sa tante jouer, la patinoire étant devenue pour elle un second foyer.

« C’est là que j’ai grandi », dit Lauren. « La ringuette est profondément ancrée dans ma famille et tout le monde est toujours à la patinoire.

« Tout ce que j’ai toujours voulu faire, c’est d’être à la patinoire.

 

Papa entraîneur

Le père de Daina et Donnell, Ted Haubrich, a également joué un rôle important dans leur succès en ringuette.

Ted a été l’entraîneur des deux filles pendant qu’elles grandissaient dans le sport et il les a inspirées à se lancer dans l’entraînement, tout comme leur mère Brenda, qui était gérante.

« Il nous a en quelque sorte ouvert la voie, à moi et à ma sœur, pour que nous réalisions qu’il y a beaucoup à offrir dans ce sport », dit Daina.

« Même lorsque Daina et moi ne faisions pas partie d’une équipe, papa était entraîneur », ajoute Donnell. « Cela nous a permis de découvrir notre passion pour l’entraînement, et pas seulement pour celui de nos propres enfants.

À l’adolescence, Donnell a rejoint son père derrière le banc, aidant à entraîner les équipes de Daina de U12 à U18.

« Faire partie de son parcours en ringuette, ainsi que travailler avec mon père, nous avons un lien spécial à travers les années où nous avons entraîné ensemble », ditDonnell, qui a également entraîné Daina aux côtés de Ted lors des Jeux du Canada de 2003.

« La ringuette a été une partie très importante de notre parcours pendant des décennies.

 

Le pouvoir de l’affiche

À la fin des années 1990, Donnell a été directrice technique de Ringuette Canada, en poste à Ottawa, avant de retourner en Saskatchewan pour fonder une famille.

En 2010, elle a été nommée manager de l’équipe nationale qui s’est rendue en Finlande pour le Championnat du monde de ringuette. À son retour à Regina, elle a rapporté à Lauren une affiche signée par toute l’équipe nationale.

Depuis, cette affiche est accrochée dans la chambre de Lauren et sa simple vue a alimenté son rêve de faire partie un jour de l’équipe nationale.

« Je m’endormais en le regardant tous les soirs », raconte Lauren. « Il n’y a jamais eu de doute dans mon esprit que c’était ce que je voulais faire ensuite.

« Pour ma mère, vivre cette expérience et la rapporter, savoir que c’est quelque chose que je peux viser… je n’ai jamais eu d’autre objectif en tête ».

À l’automne, Lauren fréquentera l’Université de Calgary, tout en jouant à la ringuette U19 AA à Calgary. Elle est admissible au prochain cycle de l’équipe nationale, tout comme Donnell, qui assumera son rôle pour un cycle de trois ans.

 

La prochaine génération

Avant de fonder sa propre famille, Daina a remporté une médaille d’argent aux Championnats du monde en tant que substitut pour Équipe Canada en 2000 et a été nommée apprentie entraîneure pour Équipe Canada en 2008.

Non seulement joue-t-elle encore à la ringuette après plus de 30 ans de carrière, mais elle a aussi deux filles, Natalie, 14 ans, et Ainsley, 12 ans, qui évoluent elles aussi dans le volet haute performance.

« Le sport nous aide à adopter un mode de vie sain », explique Daina, qui est également l’entraîneur de ses deux filles depuis plusieurs années. « Il y a beaucoup d’activités physiques, des amitiés, de la camaraderie et des compétences de vie.

« Il y a tellement de choses à glaner dans n’importe quel sport et c’est celui que notre famille a trouvé pour tomber amoureuse et en retirer beaucoup de valeur ».

L’amour du sport est aussi une chose que Jeff, le mari de Daina, a pleinement adoptée, devenant lui aussi entraîneur.

« Lorsque mon mari et moi nous sommes rencontrés, il a en quelque sorte dû embrasser la communauté de la ringuette parce que c’est ce qui caractérise notre famille », dit Daina. « La ringuette, c’est un peu ce que nous faisons.